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Julien Gracq


Louis Poirier est né le 27 juillet 1910 à Saint-Florent-le-Vieil (Maine-et-Loire) et est mort le 22 décembre 2007 à Angers où il a été crématisé.
Il y passe une enfance heureuse et campagnarde à saint Florent avec des parents commerçants et sa sœur ainée Suzanne.
En 1921, à l'issue de ses études primaires, il est envoyé à Nantes, où à 11 ans il devient interne au Lycée Georges-Clemenceau. Immédiatement, il se prend à détester la vie d'internat, qui lui apparaît comme pesante et odieuse. (en 1985 et en souvenir de Nantes, il écrira « la Forme d’une ville).
Toutefois il est un élève brillant, le plus remarquable de toute l'histoire du lycée de Nantes : il obtient sept fois le prix d'excellence et rafle 6 à 11 prix chaque année et trois prix et deux accessits au concours général lors des sessions 1927 et 1928
En 1928, il a le bac avec mention Très bien
Il fait Prépa au Lycée Henri-IV à Paris, c’est là qu’il suit les cours de philosophie d'Alain.
Il découvre alors l'art moderne, le cinéma, et la littérature (Paul Valéry, Paul Claudel, etc)
En 1929, il a la révélation de l'opéra wagnérien, découvert lors d'une représentation de Parsifal
En 1930, Louis Poirier est admis à l'École normale supérieure
- Il découvre le surréalisme, à travers quelques ouvrages d'André Breton
En 1934, Louis Poirier publie un article issu d'un mémoire universitaire :
- Il publie «Bocage et plaine dans le sud de l'Anjou » dans les Annales de géographie.
Il est reçu à l'agrégation d'histoire et géographie
Il est affecté à Nantes puis Quimper.

L’écrivain

En 1937, il édite confidentiellement (150 ex) son premier livre « Au château d'Argol » ; « une heure avant de le commencer, je n'y songeais pas»
Ce premier roman est influencé par le romantisme noir et par le surréalisme et attire l'attention d'André Breton.
Il prend alors le pseudo de julien Gracq pour séparer ses activités d’enseignant de celle d’écrivain.
Plus tard il écrit dans les années 50 « Le Rivage des Syrtes » qui lui vaut le Goncourt en 51, prix qu’il refuse mais qui le fait connaître du public.
En 1970, Louis Poirier fait valoir ses droits à la retraite et part aux USA.
De retour en France, il poursuit la publication de ses cahiers, avec Lettrines II (1974), puis Les Eaux étroites (1976), le souvenirs des promenades qu'il faisait enfant sur les bords de l'Evre.

« Les Eaux étroites »
C’est un recueil d'essais de Julien Gracq, publié en 1976.
Il s'agit de notes courtes tirées des « cahiers de l'auteur » concernant l'Èvre, un affluent de la Loire qui se jette dans la Loire à Notre-Dame du Marillais.
Cette rivière parfois langoureuse était dans son aire de jeux de son enfance.

L’Évre
Située dans les Mauges, l'Èvre prend sa source dans la commune de Vezins, à une douzaine de kilomètres au nord-est de Cholet.
Sa longueur totale est d'environ 93 kilomètres elle coule du Sud au Nord sur la partie et ses eaux s'écoulent donc sur le vieux socle oriental cristallin imperméable du massif armoricain et s'est creusée dans les granits et les schistes.
Sur l'ensemble du bassin versant de l'Èvre, il y a 567 km de cours d'eau dont voici les principaux affluents de l'Èvre : Pont Laurent, Trézenne, Avresne, Beuvron, Montatais, Montbault…
Elle est parsemée de moulins avec chaussée ainsi que d’une quarantaine de ponts.

Elle était là, elle fut pour moi tout de suite avec son odeur terreuse de vase et de racines, son sommeil dissolvant, digérant, infusant lentement les feuilles mortes qui pleuvaient des arbres d’automne…

Julien Gracq - Les eaux étroites

BIBLIOGRAPHIE
Au château d'Argol (1939)
Un beau ténébreux (1945)
Liberté grande (1946)
André Breton, quelques aspects de l'écrivain (1948)
Le Roi pêcheur (1948)
La Littérature à l'estomac (1950)
Le Rivage des Syrtes (1951)
Prose pour l'étrangère (1952)
Un balcon en forêt (1958)
Préférences (1961)
Lettrines (1967)
La Presqu'île (1970)
Lettrines II (1974)
Les Eaux étroites (1976)
En lisant en écrivant (1980)
La Forme d'une ville (1985)
Proust considéré comme terminus, suivi de Stendhal, Balzac, Flaubert, Zola (1986)
Autour des sept collines (1988)
Carnets du grand chemin (1992)
Entretiens (2002)
Manuscrits de guerre (2011)
Les Terres du couchant, (2014)
Il a été traduit dans vingt-six langues, son œuvre a été publiée de son vivant dans la bibliothèque de la Pléiade.